Re: [typo] internet

[André Bellaïche <abellaic AT math.jussieu.fr>]

Le 24 nov. 08 à 11:28, Jacques Melot a écrit :

 Le 2008-11-21, à 22:05 +0100, nous recevions de Olivier Randier :

Bonjour !

On peut considérer Internet comme un territoire administré et lui donner la majuscule. Ou comme un vaste espace, autoroute (par internet) ou océan (sur internet).

Je crois surtout que l'internet peut aujourd'hui être considéré comme un média d'intérêt général, comme le téléphone. Donc sans majuscule, et éventuellement avec l'article.

[J. M.]   L'évolution normale consiste à d'abord utiliser le mot avec une majuscule, puis sans lorsqu'il devient un nom commun, comme c'est le cas à l'heure actuelle. On a argué du fait qu'il s'agissait d'un nom commercial. Cela n'empêche en rien qu'il ait pu devenir presque immédiatement un nom commun. On peut alors dire que les circonstances ont fait que le nom commun est un homographe du nom commercial.

Il y a, en sens inverse, des noms communs, comme "la poste", qui sont devenus des noms commerciaux : "La Poste". 

Si on suit J.M., ce n'est pas une évolution "normale"... C'est aussi mon avis. 

Dans la pratique, j'ignore ce changement : "je vais à la poste", et non je vais "au La Poste" ou "chez La Poste". Même pas de majuscules en pensée, comme quand on dit "Je serai à la Brasserie des Amis". Et pas de majuscules non plus dans : "On l'envoie par la poste ou par FedEx ?". 

André Bellaïche

Parlant de lui, l'article est possible (L'internet est Š), mais je ne l'emploierai pas alors avec la majuscule qui me semblerait lui donner un statut d'entreprise (Internet est Š).

Oui, l'absence de majuscule a l'avantage de rappeler que l'internet n'appartient à personne (du moins pour l'instant).

[J. M.]   Voilà. C'est une autre manière de dire ce que j'ai dit plus haut.

Sortant un peu du sujet, j'évoquerai le nom masculin <courriel>, l'adjectif <courriel, courrielle> (une adresse courrielle, qui fait le pendant de l'adresse postale), le verbe <courriéler>. Je ne sais pas s'il sera facile d'en faire autant avec <internet> : une adresse *internette ? De là à *internetter !

Je préfère "adresse électronique" et j'aime bien sa contraction en "adèle" (peut-être parce que c'était le prénom de ma grand-mère). Et pour le courriel, je verrais bien qu'on s'envoie des émiles sur nos adèles. ;-)

[J. M.]   J'en reste à adresse de messagerie, qui fait moins technique que « adresse électronique » et qui donc est moins « castrateur ».

   Jacques Melot

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Olivier Randier