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typographie - Re: [typo] Quelle césure pour catarrhale ?

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

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Re: [typo] Quelle césure pour catarrhale ?


Chronologique Discussions 
  • From: Jacques Melot <jacques.melot AT isholf.is>
  • To: typographie AT listes.irisa.fr
  • Cc: Alain Hurtig <alain AT les-hurtig.org>
  • Subject: Re: [typo] Quelle césure pour catarrhale ?
  • Date: Thu, 15 Jan 2009 13:24:40 +0000

Title: Re: [typo] Quelle césure pour catarrhale ?
 Le 2009-01-15, à 13:24 +0100, nous recevions de Alain Hurtig :

At 11:51 +0000 15/01/09, Jacques Melot wrote:
>[J. M.]   Là le Lexique nous dit que pour les mots simples, la division
>est syllabique. Pour les mots composés « [la coupure] doit tenir compte de
>l'étymologie [laquelle] n'exclut pas la coupure syllabique [...], mais
>dans la mesure du possible la première [étymologique] est préférée à la
>seconde [syllabique].
>
En pratique, ça n'arrive qu'une fois sur trois ou quatre. En somme, nous
sommes d'accord.

>En ce sens, l'I.N. va bien plus loin que nous deux,
>puisqu'elle ne ne tient aucun compte du public auquel le texte est destiné.
>
Sans parler du cul de la vieille pute, dont à l'IN on n'a même jamais
imaginé l'existence...

>[J. M.]   Il ne me serait jamais venu à l'idée d'éviter typo-graphie ni
>l'autre. J'aurais estimé avoir a disposition les quatre possibilités, et
>même plus sans doute. (Je n'ai jamais prétendu avoir du goût.)
>
Je t'aurais tiré les oreilles, je pense (oreilles congelées, puis
réchauffées à la mort noire, si c'est toujours comme ça q'on nomme
l'étrange breuvage alcoolisé qu'on sert chez vous pour que les invités
sachent qu'il est l'heure de partir !)


[J. M.]   Svarti Dauði (littéralement « mort noire », métaphore islandaise pour la peste). Étrange ? C'est un alcool fort rustique, simple eau-de-vie aromatisée au cumin, une aquavit simplifiée, quoi. Quant à servir Svarti Dauði pour chasser les gens, non, tu as interprété ça comme ça. En réalité, en Islande, lorsqu'on a des invités, on met toutes les bouteilles sur la table et la réception est finie lorsque toutes les bouteilles sont vides. On peut dire aussi que les invités ne partent pas tant qu'il reste quelque chose dans les bouteilles. Ici, il n'est jamais « l'heure de partir » : ceux qui ont des obligations partent, ceux qui n'en ont pas restent pour une durée indéterminée. Je ne m'imagine pas des Islandais faire comprendre à leurs invités que la réception est finie, non vraiment pas !


>>Le logiciel césure, puis on reprend ce qui nous apparaît être,
>>ou ce que le correcteur, la correctrice,
>[J. M.]   Non, alors là tu charries vraiment ! Ou serait-ce une
>gentillette provocation ?
>
J'exagère un peu, parce qu'en pratique il y a peu de correcteurs et à peine
plus de correctrices : les éditeurs et les auteurs semblent croire qu'un
typo armé de ProLexis suffisent à la tâche. Grave erreur...


[J. M.]   D'autant que ProLexis est difficile à craquer. (Oh ! pardon, c'est nerveux !)


Cela étant, je ne laisse jamais mon bourrin de XPress travailler tout seul,
et je vérifie quelles bêtises il m'a faite. Ce n'était donc qu'une
demi-provocation.

>pas de pluriel étranger du tout pour les emprunts : un scénario, des
>scénarios (et non des scénarii), un ombudsman, des ombudsmans (et non des
>ombudsmän), etc.
>
Un spaghetto, des gigoli. Un fax, des faxes. Un boss, des bosss.
Finalement, c'est très simple, les langues étrangères.


[J. M.]   Mais non. Je n'ai cité que quelques exemples. En réalité, le pluriel de ces noms francisés se fait généralement pas l'ajout d'un s, moins souvent on considère avoir affaire à un mot invariable. C'est le cas d'un partie de ceux que tu cites, en fait un seul (bosss ; faxes, se faisant en ajoutant -es, pas seulement -s). Pour ce qui est des deux premiers, c'est une autre histoire, à savoir l'emprunt d'emblée d'un pluriel étranger (du fait du caractère collectif), mais utilisé au singulier en français. Ce n'est qu'ensuite que s'introduit la question du pluriel dans cette même langue, lequel doit se former régulièrement dans un tel cas, par l'ajout d'un s final (ou rien, suivant les cas). D'où un spaghetti, des spaghettis.


>Cela dit, ta remarque n'apporte
>aucune réponse à la question initiale. Il s'agit de l'exemple par
>excellence du mot qui, si l'on ne connaît pas suffisamment le grec, fait
>qu'on doit recourir à une aide extérieure, par exemple en posant la
>question dans un forum comme le présent.
>
Ben si, et tu le dis toi-même : on coupe en catar[rhale, où est le problème ?


[J. M.]   Je te répondrais qu'arrivé à ce stade, c'est comme en maths où l'on en vient à se poser la question de savoir si c'est évident que c'est évident...

   J. M.


*Sauf* si ça fait tousser un asthmatique, auquel cas on ce qui nous est
demandé (cata[rrhale, éventuellement), et si possible on ne coupe pas du
tout.




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