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typographie - Re: [typo] Régime des espaces dans une bibliographie multilingue

Objet : Liste consacrée aux discussions à propos de la composition et de la typographie

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Re: [typo] Régime des espaces dans une bibliographie multilingue


Chronologique Discussions 
  • From: Jacques Melot <jacques.melot AT isholf.is>
  • To: typographie AT listes.irisa.fr
  • Cc: Andrew Brown <lists AT c18.net>
  • Subject: Re: [typo] Régime des espaces dans une bibliographie multilingue
  • Date: Thu, 4 Dec 2008 11:17:40 +0000

Title: Re: [typo] Régime des espaces dans une bibliographie multi
 Le 2008-12-04, à 8:22 +0100, nous recevions de Andrew Brown :

On 4 Dec 2008, at 08:13, Bernard Lombart wrote:
Chers amis, j'hésite dans la gestions des espaces dans une bibliographie.
Nous sommes en français, mais je cite des ouvrages anglais. Dans le titre
anglais, mettez-vous des espaces fines insécables avant les ponctuations
hautes ? La citation exacte du titre demanderait que l'on suive le régime
anglais, sans espaces, il me semble. Qu'en dites-vous ?

Il me semble qu'il faut, dans un ouvrage en français, appliquer les règles françaises aux titres des ouvrages anglais. La citation reste ainsi exacte, c'est seulement la présentation qui change.

Il me semble en outre qu'on chercherait longtemps avant de trouver un ouvrage anglais qui orne la ponctuation de ses citations françaises d'espaces fines insécables...
AB


[J. M.]   Et vlan ! En effet, ceux qui sont habitués à des bibliographies comportant des titres dans de nombreuses langues, comme en histoire naturelle, savent très bien que suivre les pratiques typographiques propres à chaque langue entraînerait une composition chaotique sautant aux yeux et du plus mauvais effet (aspect incohérent). Autrement dit, cela déboucherait sur la négation même de la typographie et de ses motivations les plus ultimes, et ce, au nom de la typographie, ce qui serait un comble !

   Ce que véhicule une bibliographie n'est pas sa typographie. Le sens est ailleurs et prime le signe. Pour le montrer, il suffit de citer l'exemple des dates qui, sur bien des ouvrages (surtout anciens), sont données en chiffres romains : on les transcrit systématiquement en chiffres arabes. Pour des raisons de cohérence, il est également loisible de changer les æ en ae (ou inversement, mais avec précaution : certains ae sont distincts de æ) dans les titres en latin, car il y a équivalence parfaite entre cette ligature et la forme antérieure en deux lettres... dans le cas où ae est une diphtongue (par contre, le æ du danois, du norvégien et du féroïen ne peut pas être remplacé légitimement par ae). De même, toujours en latin, il faut harmoniser l'emploi de i et j (lorsqu'ils sont utilisés de manière interchangeable), et la même remarque vaut pour u et v. En français et dans d'autres langues, les s longs (†) sont remplacés par des s ordinaires. Etc. Tout cela constitue une sorte d'abstraction nécessaire, que tout le monde comprend et admet lorsque, par exemple, sans même y réfléchir on utilise une seule et même police de caractère pour tous les titres, qu'ils aient été composés en Times, en Garamont, ou toute autre police, sur la couverture de l'ouvrage cité. De même pour le corps ! On peut encore citer le cas des caractères gothiques qui, sauf cas spéciaux, sont à dans la police utilisée pour la bibliographie, l'ensemble des langues germaniques modernes ayant abandonné ce type de caractères. Les coquillles sans incidence aucune sur le sens figurant parfois dans les titres ou, plus généralement, dans les données à recopier dans la bibliographie (un D manquant dans une date en chiffres romains, par exemple), peuvent être rectifiées. Et bien d'autres choses encore.

   Jacques Melot



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